LA MAMAN ET LA PUTAIN - 1973

Titre VF LA MAMAN ET LA PUTAIN
Titre VO
Année de réalisation 1973
Nationalité France
Durée 3h29
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation
Date de sortie en France 17/05/1973
Thème(s)
Réalisateur(s)
EUSTACHE Jean
Chef(s) Opérateur(s)
LHOMME Pierre
Musique
HOLLAENDER Friedrich JARY Michael VAN PARYS Georges OFFENBACH Jacques
MOZART Wolfgang Amadeus LORD Jon
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Jean Eustache
Chansons de : Damia, Marlène Dietrich,
Edith Piaf et Frehel .....
Distribution : Gerick Distribution

Visa d'exploitation : 40 264

Nota :

- Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes 1973 .....
Acteurs
LEBRUN Françoise
LAFONT Bernadette
LEAUD Jean-Pierre
WEINGARTEN Isabelle
MNICH Geneviève
RENARD Jacques
GRANDVAL Berthe
PICQ Jean-Noël
DOUCHKA
DOUCHET Jean
EUSTACHE Jean
DARRIEUX Jessa
COTTRELL Pierre
MATUSZEWSKI Marinka
SIMSOLO Noël
EISENSCHITZ Bernard
BIETTE Jean-Claude
TECHINE André
Résumé

Dilettante, cérébral et rêveur, Alexandre vit avec Marie (mais il aime follement Gilberte). Lors d'une journée passée à la terrasse d'un café de Saint-Germain-Des-Prés, il rencontre Véronika, une infirmière. Quelques jours plus tard, il l'emmène chez Marie qui voit fort mal cette liaison, mais la tolère tout de même...

>>> Film-phare des années 1970 qui dévoile un cinéaste écorché vif, d'une brutale sincérité et d'une déchirante tendresse, pour une oeuvre d'une exceptionnelle richesse.

Bibliographie
- Télérama numéro 1218
- Image et Son numéro 273
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinématographe numéro 78
- Cinéma numéros 177, 377, 441, 466
- Ecran numéro 17
- Image et Son numéro 273
- Saison Cinématographique 1973
- Positif numéros 157, 355, 430
- Cahiers du Cinéma numéro 336
Critiques (Public)
"J'écris sur les tables de cafés parce que je ne saurais me passer longtemps du visage et de la voix humaine dont je crois avoir essayé de parler noblement" Vivre dans ses citations littéraires et ses références cinématographiques protège et rassure le parcours quotidien d'un jeune intellectuel, profiteur, pédant et paresseux. La femme indécise se courtise sur quelques fragments de Bernanos cité judicieusement dans des situations porteuses, sur des sites penseurs et détachés. Au début de ces années soixante dix, "les deux magots" habille ses journées de tous ses jeunes oisillons dragueurs, improductifs, révolutionnaires et misogynes, otages de la chambre de bonne, passant leurs existences à deviser loin des responsabilités. L'opus est étiré, le texte dense, presque ininterrompu. L'écoute n'est jamais au repos devant ce noir et blanc interminable, croulant sur une parole riche, fructueuse faisant ressurgir au coup par coup dans l'espace et le temps le bon mot d'un artiste défunt. Reformaté par un exclu volontaire, ne désirant pas transpirer dans des taches inutiles, à l'intérieur d'un troupeau. Le véritable monde n'est plus que la rédaction impétueuse d'un concept que l'on condamne à distance, sans y pénétrer offrant une grand partie de son temps à la terrasse de café, dans l'oisiveté de la drague. Dans un quartier parisien, formatant depuis des lustres un étudiant bien souvent idéaliste et désœuvré, méprisant l'exécutant sans âme, en se réfugiant perpétuellement dans la citation. JIPI