LACENAIRE - 1990

Titre VF LACENAIRE
Titre VO
Année de réalisation 1990
Nationalité France
Durée 2h05
Genre DRAME HISTORIQUE
Notation
Date de sortie en France 19/12/1990
Thème(s)
Pirates (Cinéma français)
Peine de mort
Biopic (Cinéma français)
Réalisateur(s)
GIROD Francis
Chef(s) Opérateur(s)
DE KEYZER Bruno
Musique
PETITGIRARD Laurent
Renseignements complémentaires
Scénario : Georges Conchon
et Francis Girod .....
Montage : Geneviève Winding
Dialogues : Georges Conchon .....
Distribution : UGC
Produit par Ariel Zeitoun

Visa d'exploitation : 71 588
Acteurs
AUTEUIL Daniel
DEGUY Marie-Armelle
POIRET Jean
LE BESCO Maïwenn
WEBER Jacques
PERIER François
CASILE Geneviève
PINEAU Patrick
LABARTHE Samuel
BORYSSE François
RECOING Aurélien
BARBIN Jean-Damien
SEREYS Jacques
DESARTHE Gérard
VALLIER Vincent
LE PERSON Paul
DAVY Jean
RIBES Jean-Michel
UCHAN Philippe
BOZONNET Marcel
DUBY Jacques
BIREAUD Bernard
BOULOC René
BRAULT Christophe
MIQUEL Jean-Pierre
BERNART Maurice
MOUCHEL Luce
COUTURIER Thomas
EMPTAZ-COLLOMB J-G
RUFUS
CHOUPPART Marc
FEITUSSI Jean-Bernard
MUEL Jean-Paul
BARROT Olivier
BASTIDE François-Régis
MAKOVSKI Claude
LEBEL Jean-Patrick
MESGUICH Daniel
VOCORET Michel
CALDERON Gérald
SOLIGNAC Vincent
COLPI Henri
BEAUVILLE Raphaël
DOUIN Jean-Luc
SAVARIN Annie
LANOE Henri
VAN EFFENTERRE Bertrand
ROZEN Mouloud
MARCAS Dominique
LEFRANCOIS Joël
DE MALBA Hector
Résumé

L'incroyable existence de l'étonnant Pierre-François Lacenaire, assassin-justicier qui fut condamné à l'âge de trente-six ans, à la guillotine. Sur le principe du flash-back, notre "héros" qui reçoit dans sa cellule, peu de temps avant sa mort, moult personnages fort divers (un abbé, une princesse hongroise, le chef de la Sureté, un journaliste-écrivain) raconte sa vie, son adolescence, les motivations de ses crimes...

>>> Une oeuvre honnête, sans plus, surtout intéressante pour la prestation des principaux acteurs et le biopic narré par son histoire...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéro 467
- Première numéros 160-166
- Studio numéros 36-45
- Positif numéro 360
- Cahiers du Cinéma numéro 438
- Télérama numéros 2136-2187-2188
Critiques (Public)
La peine de mort existe encore au cinéma, mais le couperet tombe souvent sur des films qui ne le méritent pas. Ce "Lacenaire", en revanche, aurait amplement mérité de la guillotine. Francis Girod confirme ici ses piètres dispositions de réalisateur et ses non moins piètres talents de directeur d'acteurs. Tout ici sonne faux et creux, tout est lamentable. On en sort accablé, pour Lacenaire, (paix à son âme) autant que pour le pauvre Daniel Auteuil et pour le cinéma français (qui heureusement ne manque pas de meilleurs serviteurs). A fuir absolument. Graphite.

Ce personnage légèrement ébauché dans "Les enfants du paradis" méritait bien une étude particulière. Auto suicidaire, ce lettré extravagant et imprévisible désire quitter de manière flamboyante un monde dominé par la rudesse parentale et la dominance des prêtres. Le vol, le plaisir et le meurtre sont les garants d’une guillotine patiente. L’homme s’en délecte à l’avance. Le rendez-vous avec la grande faucheuse est ardemment désiré, presque jouissif, pour un personnage évoluant sans retenue dans un contexte rejeté. Puisque ce monde n’est pas accepté, il faut en abuser à outrance, par les coups, le pistolet, les bons mots et les corps féminins basculés ironiquement. Le malandrin reçoit galamment, ripaille en cellule, offre son visage au moule. Séduit l’assistance par une rhétorique enflammée. Un refus d’intégration devient l’envolée d’une anarchie assouvie goulûment, par un prince débauché, sanguinaire dénué de repères affectifs, alimentant la matière de sophistes charlatans. Lacenaire, contestataire épanoui, fait le procès de la perversité cachée de ses contemporains, en se grisant d’interdits. L’homme est introverti, mauvais, dissimulé dans des procédures moralistes, pingre, cachant sous la robe sacerdotale ou l'habit propre d'un grisonnant, la convoitise de jeunes chairs. Lacenaire dénonce, méprise, corrige aux poings les imperfections de ses semblables, en se dirigeant lentement vers la lame libératrice. Daniel Auteuil dispose enfin d’un grand rôle, qui n’est pas s’en rappeler l’itinéraire fou de Joseph Bouvier dans "Le juge et l’assassin". Un dénonciateur de temps moroses et corrompus hurle son isolement et son désespoir, par un parcours criminel. Lacenaire, hôte éphémère volontaire d’une terre rejetée, joue sa propre pièce de théâtre à l’aide de partenaires considérés comme les ingrédients d’une jouissance personnelle. JIPI