Scénario et dialogues : Jean Aurenche
et Bertrand Tavernier .....
d'après un sujet de Pierre Bost
et Jean Aurenche .....
Chansons : Jean-Roger Caussimon
et Philippe Sarde .....
Assistante-réalisatrice : Caroline Huppert
Distribution : Fox Lira
Suite à une déception amoureuse et à une tentative de suicide ratée, Joseph Bouvier, ancien sergent réformé, se met à perpétrer par vengeance et par folie des assassinats sur une douzaine de personnes. En dehors de ses crises meurtrières, le personnage est quelqu'un de très doux et de fort "innocent". Seul, un anonyme juge de Privas a mis sur pied un précieux portrait-robot de l'assassin et commence à le traquer à travers le pays, tentant de gagner lentement sa confiance...
>>> Une oeuvre excellente, qui confirme les évidentes qualités du réalisateur et nous fait apparaître un étonnant Michel Galabru dans un rôle à contre-emploi de ses prestations habituelles, d'une présence dramatique certaine...
Il était évident que Michel Galabru pouvait comme nombre de ses confrères étiquetés "comique de service" interpréter un rôle dramatique, donc, ce n'est pas une surprise. Là où je suis le plus pointilleux, c'est qu'encore une fois, Il n'a pas l'âge du rôle : Joseph Vacher avait une vingtaine d'années à l'époque de ces méfaits...
Une fois pour toutes, ce qui passe au théâtre ou à l'opéra(carton-pâte, acteurs plus âgés ou complètement différents de leur modèle, comédiens à accent, divas obèses, j'en passe et des meilleurs), ça ne prend pas au cinéma. Il faut un minimum de crédibilité. Regardez l'adaptation de pièces pour grand écran, ce n'est ni fait ni à faire...
AXEL.
Tavernier prouvait, si besoin est, que le cinéma hexagonal est capable de proposer un beau spectacle, mêlant petite et grande Histoire. Ce n'est pas un niveau de l'action et de la pyrotechnie que le film gagne ses galons de spectaculaire, mais dans sa puissance visuelle. Un Cinemascope magistralement utilisé, où les paysages sublimement photographiés et le placement des personnages dans le cadre s'entremêlent avec brio. Le style du classicisme, la marque de fabrique de la mise en scène de Tavernier, empêche le film de vieillir. De plus, le scénario est implacable et les comédiens prodigieux.
Chef-d'oeuvre ! GTT