Chômeur depuis peu, le dénommé Etienne Lantier s'en vient à Montsou, un petit village du Nord, où il est engagé dans la mine, pour remplacer une ouvrière défunte. Il découvre peu à peu l'enfer des corons et la misère ambiante, où le sordide côtoie la pauvreté. Dirigeant la contestation, il fomente une révolte des déshérités qui se lancent dans une désespérante grève, sauvagement réprimée...
>>> Superproduction française qui malgré la méticulosité de la reconstitution reste sans âme et sans intérêt, et ceci malgré son lot d'acteurs confirmés...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1993
- Film Français numéro 2491
- Mensuel du Cinéma 11/1993
- Première numéros 190-199
- Studio numéros 66-67-73-78
- Positif numéro 393
- Cahiers du Cinéma numéro 473
- Télérama numéros 2248-2281-HS mai 1994
- Le Monde du 16/03/1994
- Libération du 12/10/1993
Critiques (Public)
Typique du cinéma populaire français :
de grands acteurs, un gros budget, un sujet très fort, pour un film certes bien fait mais déshumanisé, presque
"commercial", qui sombre vite dans l'académisme sans réussir à nous passionner réellement.
L’hérédité est le seul dieu dont nous connaissons le nom
Oscar Wilde.Une cité porteuse ou nauséabonde dont chaque élément toutes générations confondues propage sur elle-même et sa descendance les récompenses ou les pénalités de son opportunisme ou de sa dépendance.
C’est bien souvent grâce ou à cause de ceux qui nous ont précédés que nous sommes ou ne sommes pas.
La brioche ou le pain rassis. La liqueur ou le mauvais vin, le domaine ou le taudis, l’étendue ou la promiscuité pour toute une nomenclature préservée ou en bas de l’échelle avec comme seul relationnel de plus en plus précaire un outil de travail aussi dangereux que peu rémunérateur.
Chaque parti d'un ensemble incompatible protégé ou démuni entretient sa différence en devisant dans de beaux habits, devant une table bien garnie entouré de meubles rutilants ou bien se débarrasse sous le regard de tous dans l’unique pièce d’un logis surpeuplé d’une crasse tenace accumulée lors de longues heures de travail.
Selon certains extrémistes et dans l’impossibilité de changer quoi que ce soit, il ne reste plus qu’une chose à faire :
Déclencher un cataclysme laissant un site incapable de formater son équilibre relationnel respirer sa solitude pendant quelques siècles en "poubellisant" dans une unique déflagration, le patron manipulateur, l’épicier radin et pervers, la femme corvéable ou adultère et le bourgeois moralisateur accusant l’ouvrier relaps et analphabète d'être l'unique responsable de son triste sort, ne sachant que geindre, boire, se quereller et se reproduire tout en se satisfaisant de plaisirs simples.
Et c’est loin d’être gagné tout repousse toujours à l’identique.
JIPI