La belle et "honorable" Catherine a trouvé un excellent moyen pour vivre aux dépens des autres. Faire chanter des couples illégitimes, qui fleurissent dans les soirées mondaines, en leur vendant, pour le prix de son silence, des pendules. Lucratif "commerce" puisqu'elle a pu placer, à ce jour, pas moins de quatre cent quatre de ces gages de discrétion. Sa dernière "opération", concernant le dénommé Jacques Taver, va la faire cesser désormais son rentable marchandage pour les délices de l'amour.
>>> Succulente petite comédie, en tous points, fort drôle...
Bibliographie
- Cinématographe numéro 112
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Ciné-Mondial numéros 49 et 76
Critiques (Public)
16/20 : Cette comédie de 1942, donc tournée en pleine guerre, pour ne pas dire "à la barbe des Nazis", explique le plaisir que visiblement les acteurs prennent dans leurs débordements en jouant les convives éméchés (hoquets, jambes de laine, et même léger surjeu d'Edwige Feuillère, mais dans ce rôle de rouée, c'est bienvenu). Ce n'est pas un marivaudage d'aujourd'hui, trop désuet, la marchande de pendules débarquant chez ses victimes, son bagout ferait trop toc, dehors vite fait. Mais enfin, de ce scénario signé Henri Jeanson, la dialoguiste a su tirer le meilleur parti pour la postérité, la caméra est bien dirigée, l'ensemble bien ficelé. Sans doute cette oeuvre a-t-elle permis à l'équipe de tournage de survivre à la sinistrose de l'époque (à garder en tête pour pouvoir apprécier doublement en 2008). L.Ventriloque