Angélique de Sancé de Monteloup, fille d'un seigneur déchu, quitte le couvent pour se marier avec un noble difforme, qu'elle finira par aimer avant qu'il soit mené au bûcher...
>>> Le début de la série des "Marquise", les unes plus médiocres que les autres, qui par un simpliste mélange d'action, de mélodrame et de grotesque, fournit la trame unique, réutilisable et réutilisée d'un scénario fort commun. Il reste à noter un indéniable succès commercial qui révèle et dénote l'intérêt d'un certain "grand public"
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Je ne suis a aucun point de vue d'accord avec vous. Pour ma part, j'ai vu ce feuilleton, une ou deux fois et à chaque reprise, il me plaisait .....
Je ne sais pas qui vous prenez pour commenter vos résumes, mais certainement pas un critique professionnel. Premièrement ce film est a replacé dans toute son époque. Secondo, on ne se permet pas de critiquer le public quand on sait que c'est lui qui va nous lire. Et enfin, il nous reste un superbe divertissement qui, comme le montre les rediffusions, ne lasse jamais. R.V.
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Effectivement, la critique n'a jamais apprécié cette série de films très romanesques.
Dans le genre, plutôt un spectacle agréable avec une bonne reconstitution d'époque (décors, costumes). Des acteurs formidables : Jean Rochefort, Jacques Toja, Claude Giraud, Sami Frey, Jean-Claude Pascal, Robert Porte, Claire Maurier, Jacques Castelot, François Maîstre, Jean Topart, Philippe Lemaire, Bernard Woringer, Jean Ozenne, etc qui épaulent une Michèle Mercier au jeu limité et c'est là où le bas blesse, la seule actrice de l'époque qui collait au personnage était Michèle Grellier (elle avait tourné avec Borderie "Le chevalier de Pardaillan") très à l'aise dans les rôles en costume, belle comédienne, infinement plus douée et nuancée. Un physique de jeune première avec une sensualité aristocratique évitant la fadeur.
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Un certain cinéma rétro, pour ne pas dire kitch comme il a été déjà dit, triomphe du ciné des années 1950 - 1960. Cela devient mythique, avec aussi les films du sieur André Hunebelle (Cape et épée et Fantomas) ; certainement l'époque où le cinéma français était rattaché au Ministère de l'Industrie. Certes, c'est aussi une industrie de par les moyens mis en oeuvre, m'enfin ! ! ! L'époque des petits cinémas de quartiers dans Paris et ailleurs (si ma mémoire est bonne : plus de 400 salles dans Paris). Mais on est loin de François Truffaut ! et même de Federico Fellini ! Il y a hélas dans Angélique un côté besogneux, pas déplaisant, mais quelquefois gênant à mon humble avis.
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Angélique, sublime canon, offerte à un faux laid, apprend à digérer une première approche sentimentale jugée abjecte, pour enfin basculer conquise dans une passion infinie menant ses nouveaux sens vers l’entretien d’un amour éternel, agrémenté d’intrigues de couloirs, d'attirances alchimiques et de voyages merveilleux.
"Angélique Marquise des Anges" permet à une sensibilité provinciale en construction, de progresser par palier, en contestant des acquis masculins, n’offrant qu’à de jolies femmes l’attrait éphémère d’un sofa versaillais.
Angélique réagit, conteste, réplique en reléguant aux lustres la logique incontournable d’une gorge offerte à des baisers sans lendemains.
Ses charmes et ses atours, éléments indispensables servant à capter un regard bas, ne s’offrent pas systématiquement, il faut les gagner en sensibilisant la belle par une virilité baignée de tendresse.
Evoluant entre passion et politique, cette magnifique éveillée se révolte contre un machisme poudré, environné de conspirateurs et de courtisans à la botte d’un roi Soleil éloigné des miséreux.
"Angélique Marquise des anges" est une incontestable réussite, qu’il faut savoir séparer d’une niaiserie embusquée.
Le contenu est prenant, bien ficelé, c’est du bon cinéma à la française, parachuté dans un contexte de trente glorieuses de plein emploi où les places de cinémas sont abordables, ce qui permet de reformater plusieurs fois la vision agréable d’un ailleurs.
JIPI
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