LE LOCATAIRE - 1975

Titre VF LE LOCATAIRE
Titre VO
Année de réalisation 1975
Nationalité France
Durée 2h05
Genre FANTASTIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 26/05/1976
Thème(s)
Possession
Sosies (Cinéma français)
Suicide (Cinéma français)
Folies, démences et autres dérangements de l'esprit (Cinéma français)
Topor (Roland)
Pharmacies et pharmacien(ne)s (tous pays confondus)
Travestis(sement) (Cinéma français)
Réalisateur(s)
POLANSKI Roman
Chef(s) Opérateur(s)
NYKVIST Sven
Musique
SARDE Philippe
Renseignements complémentaires
Scénario : Roman Polanski
et Gérard Brach .....
d'après le roman de Roland Topor :
"Le locataire chimérique" .....
Ingénieur du son : Jean-Pierre Ruh
Distribution : C.I.C.

Visa d'exploitation : 45 597

Nota : Louba Guertchikoff a tourné sous le nom de Louba Chazel .....
Acteurs
POLANSKI Roman
ADJANI Isabelle
DOUGLAS Melvyn
WINTERS Shelley
FRESSON Bernard
PIEPLU Claude
DAUPHIN Claude
KEDROVA Lila
MONOD Jacques
RUFUS
BOUTEILLE Romain
VAN FLEET Jo
MANSON Héléna
ALEXSANDRE Patrice
BALASKO Josiane
BLOT Florence
BLANC Michel
BAGOT Jean-Pierre
GUERTCHIKOFF Louba
CHEVALIER Jacques
GABISON Alain David
COHEN Jacky
DONNADIEU Bernard-Pierre
FREROT Alain
GUYLAD Raoul
IONESCO Eva
JUGNOT Gérard
NAHYR Maite
PENVERN André
PEREIRA Gerard
POULANGE Dominique
REINERG Arlette
ROSNY Jacques
SPIRA Serge
VAYLORD Vanessa
VIAUR François
SARDE Alain
CHAUMEAU André
CHEVALIER Louise
DELPY Albert
Résumé

Un jeune homme d'origine polonaise, Trelkovsky, vient d'emménager dans un petit deux-pièces dont la précédente locataire, une dénommée Simone Choule, s'est défenestrée. Par politesse et curiosité, il va lui rendre visite à l'hôpital où il fait la connaissance de son amie intime, Stella. Mais la mourante ne répond à aucune de leurs questions et semble prise dans un inextricable réseau de panique incontrôlée. De retour à son appartement, l'existence de Trelkovsky va basculer dans l'horreur et le mystère les plus complets, proches d'une mortelle folie...

>>> Envoûtant, énervant, angoissant...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Roman Polanski nous transporte, une fois de plus et avec l'habileté qu'on lui connait, dans un univers trouble, où règne le malaise. Le spectateur est interpellé, captif, dérouté, dérangé ou agacé...mais jamais insensible. Un film magnifique, superbement adapté du roman de Roland Topor et une ambiance parfaitement restituée. SANDRINE WILLERVAL

"Le Locataire" est un voyage hallucinant menant de l'oppression à la folie. L'hostilité ambiante dans cet immeuble est sinistre, permanente, une étreinte douloureuse subit continuellement par ce nouveau locataire au nom imprononçable. Trelkovski ne semble pas concerné par toutes ces accusations répétitives, ces comportements incohérents, ces visages livides aux mots froids et procéduriers, ces coups au plafond répétés inlassablement, ce cafetier absent, imposant sa loi au sujet des consommations de boissons et de cigarettes, ces visites soudaines d'inconnus, se terminant par des pleurs, ces fausses pétitions introduisant dans l'appartement un regard soupçonneux. La privation des libertés semble dans un premier temps l'identité de ce complot raciste où toute une machinerie humaine de causes à effets s'acharne sur cet homme fragile. Cependant tout est trop outrancier, improbable dans une logique relationnelle où chacun connaît les limites à ne pas dépasser. La déstabilisation constante endurée est-elle vraiment réelle ou bien représente-t-elle une lente descente aux enfers d'un esprit malade, incapable de s'exprimer, encerclé peu à peu par sa propre paranoïa, gestionnaire d'évènements douteux incompatibles avec la réalité? Au fil de cette dérive obsessionnelle, les visages se transforment deviennent plus déterminés, le plan de destruction final s'accentue jusqu'à l'inexorable conclusion voulue par un Trelkovski déconnecté de la réalité. "Le locataire" est la suite logique d'un concept élaboré dans "Le bébé de Rosemary", la dégénérescence obsessionnelle où déjà une entité fragilisée psychologiquement devait subir l'attaque de front d'un groupe dangereux embusqué derrière un relationnel courtois récupérateur. Ici tout est inversé, les voisins sont soupçonneux, médisants, le chien de la concierge est hargneux. Situé dans un quartier sinistre de la capitale, l'immeuble est presque insalubre sans commodités intérieures, des figures de cire vous fixent à volonté, presque à la limite de l'outrage, tout cela ne peut être vrai. Trelkovski évolue sur un territoire kafkaïen où sans le savoir ses cauchemars répondent à une demande secrète, l'apocalypse d'un visuel inadapté pour un homme qui ne communique avec ses semblables que par l'élaboration d'une folie interne. JIPI